Moyen terme

Toute la légitimité de l’inférence du raisonnement repose sur l’antécédent. Or, ce pouvoir vient plus précisément du moyen terme, qui, en guise d’intermédiaire, sert de lien entre les termes mineur et majeur. Le moyen terme est la cause principale de l'inférence dans le syllogisme. Pour le comprendre, donnons d’abord un exemple de syllogisme qui permettrait de conclure que l’âme humaine est immortelle. Rendons-le tout de suite explicite :

 

            Ce qui est immatériel  ( moyen terme ) est immortel    ( majeur ).

            L’âme humaine ( mineur ) est immatérielle  ( moyen     terme ).

            L’âme humaine ( mineur ) est immortelle ( majeur ).

 

C’est pour autant qu’on connaît qu’un autre terme est tantôt lié au majeur dans la prémisse  majeure ( ce qui est immatériel ( moyen ) est immortel ) et tantôt lié au terme mineur dans la prémisse mineure  ( l’âme humaine est immatérielle  )( moyen terme ) qu’on peut conclure nécessairement que le majeur est dit du mineur dans la conclusion ( l’âme humaine est immortelle ). Dans le raisonnement donné, ce qui est immatériel  sert de moyen terme. Le moyen terme ne peut jamais être dans la conclusion puisqu'il est responsable de l'inférence qui dépend, avons-nous dit, de l'antécédent.