lundi, 18 mars 2019 ― 10 h 00 à midi
salle : E-604 ― Cégep de Sainte-Foy

Auteur : Art SPIEGELMAN

 MAUS L’intégrale 

Langue originale : anglais, traduction par Judith ERTEL.
Éditeur : FLAMMARION, 1998
ISBN : 9782080675347
bande dessinée adulte : deux tomes : I Mon père saigne l’histoire : Un survivant raconte, 295 p. ; II Et c’est là que mes ennuis ont commencé, 135 p.


Format papier

  1. Archambault : 49,95 $ moins 10 % les lundis
  2. Renaud-Bray : 49,95 $ moins 10 % les mercredis 

Format numérique

  1. NIL

Bibliothèque de la ville de QUÉBEC (Format papier)

Sur réservation.


Résumé

Ayant une grande difficulté à communiquer avec son père, Art SPIEGELMAN entreprend l’écriture de la vie de son père Vladek, juif polonais, déporté à Auschwitz en 1944 avec sa femme, après une vie périlleuse de 1940 à 1944 allant de cachette en cachette pendant l’occupation allemande de la Pologne. Art questionne donc son père sur les conditions de vie de l’avant-guerre, du ghetto et du camp de concentration.

Malgré toute la ruse dont ils font preuve et les richesses qu‘ils possèdent, la chance tourne en 1944. Vladek est conduit à Auschwitz et sa femme Anja à Birkenau. « C’est là que les ennuis commencent » dit-il ironiquement : les insultes, les humiliations, le travail forcé, l’odeur des morts, les maladies, les coups… Rien ne leur est épargné. Mais Vladek se débrouille pour pouvoir survivre. En effet, dans le camp, Vladek change souvent de « kommando  », ce qui lui permet de connaître un maximum de personnes, comme par exemple des kapos. Il essaie toujours d’être serviable, poli, travailleur afin d’être le mieux vu possible pour échapper à la mort. En janvier 1945 c’est la terrible « marche de la mort » au moment où l’Armée Rouge arrive à proximité du camp les Nazis emmènent les survivants dans d’autres camps en Allemagne. Anja et Vladek sont des survivants, ils ont survécu aux camps d’extermination. Ils retrouvent une vie normale en Pologne puis en Suède et aux États-Unis mais ces quelques années ont suffi à les détruire psychologiquement, Anja se suicide en 1968. On découvre Vladek au fur et à mesure de l’histoire comme un homme difficile à vivre, maniaque, avare, égocentrique… C’est le résultat de la terreur et de la faim ! Il va même jusqu’à tenir des propos racistes contre un auto-stoppeur noir. Il n’apparaît pas très sympathique malgré tout le courage dont il a fait preuve pendant la guerre pour sauver les siens.

Les personnages sont incarnés par des animaux qui diffèrent selon la nationalité, ou comme disait Hitler, selon la « race ». Les juifs sont représentés en souris, les Allemands en chats, les Polonais en cochons et les Américains en chiens. L’acharnement des Allemands contre le peuple juif, est donc symbolisé dans Maus par l’incontournable poursuite entre le chat et la souris.Les dessins sont sobres. Les deux tomes sont en noir et blanc, les hachures et les gris ont un rôle narratif important.

Pour en savoir davantage sur le roman graphique, voici un lien vers un article publié par l’UQÀM. De plus, un professeur de français, retraité du Cégep de Baie-Comeau, offre un cours d’initiation théorique à la bande dessinée afin d’en faciliter la lecture. Aussi, vous trouverez un article publié dans le Washington Post appuyant l’utilisation en classe du roman graphique.

Note

Né à Stockholm (Suède) Art SPIEGELMAN est un illustrateur et auteur de bande dessinée américain.

En 1986, il publie le premier volume de Maus.Un survivant raconte ("Maus: A Survivor's Tale", aussi publié sous le titre "Maus: My Father Bleeds History" édité en français sous le titre Mon père saigne l’histoire), qui retrace la vie de sa famille (racontée par son père) pendant l’holocauste. La suite et fin de cette histoire ("Maus: from Mauschwitz to the Catskills" édité en français sous le titre Et c’est là que mes ennuis ont commencé) sort en 1991. C’est la première fois qu’une bande dessinée attire autant sur elle l’attention des critiques. Maus sera l’objet d’une exposition au musée d’art moderne de New York, et obtiendra en 1992 un Prix Pulitzer spécial.

L’album À l’ombre des tours mortes ("In the Shadow of No Towers"), publié en 2004, est acclamé aussi bien aux États-Unis que dans le monde francophone. Il est titulaire du Grand Prix d’Angoulême en 2011. Puis en janvier 2012, SPIEGELMAN publie Meta Maus, sorte de « making off » de Maus pour lequel il reçoit le Prix Eisner du meilleur livre consacré à la bande dessinée.

Il est décoré de l’Ordre des Arts et des Lettres par Frédéric MITTERRAND, ministre de la culture, le 29 janvier 2012, après avoir présidé la 39e édition du Festival d’Angoulême.

Source : Babelio

 

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