La Chapelle Paquet

Le jeudi 4 mai à 8 h 15 au restaurant PACINI de Place Quatre-Bourgeois, monsieur Richard Paquet nous parlera de l'Ermitage Notre Dame-de-Grâces. En 1866, de retour de leurs études doctorales à Rome, les deux abbés Benjamin et Louis-Honoré Pâquet durent tenir leur promesse à la Vierge Marie et faire construire la Chapelle Notre Dame-de-Grâces en remerciements d’une demande exaucée. En effet Louis-Honoré avait été guéri miraculeusement d’une grave maladie pendant son séjour de trois années dans la ville éternelle.

Ainsi naissait la petite chapelle votive de style néogothique dans le paysage pastoral de Saint-Nicolas. La famille Pâquet, quelques paroissiens et des prêtres du Séminaire de Québec firent si bien que la chapelle fut achevée en deux étés.

L’aventure fut ponctuée d’heureuses péripéties et de personnages ecclésiastiques et laïques qui ont marqué l’histoire de cette fin de 19e et début du 20e siècle.

Richard Paquet devient le propriétaire du lieu en 1966 et débute alors pendant plus de trente ans les tractations pour sauver le bâtiment.

Monsieur Paquet se permettra d’entrer dans quelques détails des 150 ans de l’histoire de la chapelle, mais aussi de raconter ce qui a pimenté une aventure de plus de cinquante ans pour sauver un joyau de notre patrimoine.


Résumé de la conférence

Devenu propriétaire de la chapelle et de l’ermitage Notre Dame-de-Grâces, Richard Paquet a dû trouver des ressources financières pour la conservation de ce legs. La chapelle qui avait perdu son portique lors de l’élargissement de la route 3 (aujourd'hui 132 ou Marie-Victorin) en 1956 était laissée à l’abandon. Il a fallu placarder la façade, enlever les flèches gothiques et la croix dorée pour s'assurer de les conserver. Des briques en tombant ont failli frapper un photographe : elle devenait dangereuse. Les municipalités n’avaient aucun budget pour la conservation d’édifices religieux, la ville de Lévis avait de l’argent mais d’autres édifices à restaurer et le ministère de la Culture et des Communications avait peu de fonds pour ce genre de restauration. Après plusieurs démarches, monsieur Paquet a réussi obtenir des fonds d’un programme fédéral du millénaire. Ainsi, ces argents combinés à ceux du provincial ont permis de faire un plan de rénovation. Mais il fallait reculer la chapelle. Toutes les soumissions dépassaient les ressources disponibles. Grâce à un entrepreneur local, la chapelle a pu être déplacée et restaurée en deux étés soit 1999 et 2000. Une entente avec la ville de Lévis permet d'en faire un lieu d'animation et d'interprétation pour les arts, la culture et l'architecture. Cette chapelle construite pour remercier la Vierge Marie est un bijou architectural, possédant une acoustique rare. Elle peut être utilisée pour des concerts avec des petits groupes et pour célébrer des mariages. En plus de sa beauté, elle dépasse sa valeur monétaire. Elle entraîne l’évocation d’un engagement religieux, d'une solidarité et d'une dimension plus grande que soi.

Merci Richard !


Quelques photos !