La mémoire et la maladie d'Alzheimer

Au restaurant PACINI de Place Quatre-Bourgeois, le 4 avril prochain, Mira-Ève HARBOUR, intervenante sociale à la Société Alzheimer de Québec depuis 2006, nous parlera du dysfonctionnement de la mémoire. Il arrive à tous d’oublier le nom d’une personne, d’égarer un objet mais comment faire la différence entre ces oublis bénins et le début de la maladie d’Alzheimer ? Cette conférence a pour but d’apporter un certain éclairage sur cette question. Elle portera principalement sur la différence entre le vieillissement normal et les maladies cognitives, les signes précurseurs, les facteurs de risque et de protection, l’impact de la maladie et l’accompagnement d’une personne vivant avec un diagnostic. Une période d’échanges est prévue afin de répondre aux questions


Résumé de la conférence

Une vingtaine de membres ont assisté à la conférence de madame Mira-Ève HARBOUR à propos de la maladie d’Alzheimer.

Depuis 1985, le mandat de la Société d’Alzheimer est d’informer et de soutenir les malades et leurs proches. Les services offerts sont : interventions téléphoniques ou par courriel, groupes d’informations et d’entraide, service de répit, ateliers de formation pour de organismes ou dans des centres d’hébergement. La démence ne doit pas être confondue avec la folie furieuse mais ce terme désigne la grande famille des maladies cognitives (maladie d’Alzheimer et maladies apparentées). D’ailleurs, la Société d’Alzheimer n’utilise plus le terme démence.

Cette maladie est caractérisée par l’accumulation de protéines anormales dans les cellules du cerveau : les plaques amyloïdes et les enchevêtrements neurofibrillaires. Elle est évolutive (de deux à 20 ans), irréversible et d’origine inconnue. Cinq à 7 % des cas pourraient être d’origine génétique. Actuellement, il n’existe aucun moyen de guérison mais quatre médicaments peuvent ralentir son évolution qui est unique pour chaque personne.

Les signes précurseurs sont : pertes de la mémoire récente, difficultés à effectuer des tâches familières, troubles du langage, désorientation dans le temps et dans l’environnement, altération du jugement, perte d’initiative, difficultés avec les notions abstraites et variations inhabituelles de l’humeur ou de la manière d’être. La maladie est plus fréquente chez les femmes et une personne sur 4 est atteinte chez les plus de 85 ans.

Les facteurs de risque connus sont : les maladies cardiovasculaires, la présence du diabète, du cholestérol, de l’hypertension, du tabagisme, l’obésité, la consommation élevée d’alcool et les traumatismes crâniens. Le diagnostic se fait par étapes en éliminant d’autres maladies.

Il est important de comprendre la maladie et ne pas penser que la personne fait exprès. Il faut éviter de raisonner, de s’obstiner, de ramener absolument à notre réalité et de lui parler comme si elle était un enfant. Il vaut mieux accueillir, écouter, rassurer, choisir nos batailles (est-ce dangereux ou seulement dérangeant ?) et faire diversion.

Le cœur retient ce que la mémoire oublie.

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