Voyage à Terre-Neuve

Le jeudi 6 décembre à 8 h 30 au restaurant PACINI de Place Quatre-Bourgeois, Francine BÉDARD nous parlera de son voyage à Terre-Neuve.


Résumé de la conférence

Une quinzaine de membres ont assisté au récit de voyage de madame Francine BÉDARD.

L’été dernier, accompagnée d’une amie, Francine a visité Terre-Neuve en fourgonnette lui permettant de camper ou de louer des chalets au besoin. Elle nous a d’abord parlé de l’histoire de Terre-Neuve : les Vikings l’ont habitée autour de l’an 1000, Jean Cabot en aurait pris possession au nom de l’Angleterre à Bonavista en 1497 mais les tentatives d’installations permanentes échouèrent, les Basques venaient pêcher la morue au début du XVIe siècle et fondèrent Plaisance où en 1655 les Français installèrent un gouverneur. Avec le traité d’Utrecht en 1713, La France céda Terre-Neuve, l’Acadie et la Baie d’Hudson à l’Angleterre. Colonie britannique, elle obtint le statut de dominion de 1907 jusqu’au 1er avril 1949, année elle devint la 10e province canadienne après deux référendums en 1948 dont le dernier a obtenu 52 % en faveur de l’entrée dans la Confédération.

Aujourd’hui la population est d’environ 600 000 habitants. La richesse économique de la province provient de la pêche, des mines et du pétrole au large des côtes. La disparition de la morue entraînant un moratoire sur la pêche est un coup dur pour l’économie. La chute du prix du pétrole en est un autre. De plus, le grand projet de barrage électrique Muskrat Falls dans le but de vendre de l’électricité aux États-Unis en passant par la Nouvelle-Écosse est en train de devenir un fiasco de 12 milliards. Sans une aide fédérale de 9 milliards Terre-Neuve serait incapable de continuer les travaux sur un site qui a été mal choisi. Trois problèmes dont souffre Terre-Neuve : un haut taux de chômage chronique ; revenus par habitant les plus bas au Canada et un fort taux d'émigration. Mais elle attire quand même le tourisme pour sa nature : sa géologie, ses forêts, les glaciers et les baleines !

Partie de Québec elle s’est rendue au Cap-Breton (1 300 km) où elle a pris le traversier vers Port-aux-Basques puis a traversé l’île jusqu’à Placentia pour le retour à Sydney. Elle a d’abord visité le Parc Gros-Morne pour constater que le personnel des parcs fédéraux est bilingue et que les campings fédéraux sont excellents. Elle est allée jusqu’à Trout River en passant au pied des Tablelands, morceau du manteau de la Terre qui a surgi du dessous de la croûte terrestre lors d’un mouvement des plaques tectoniques. Ces monts sont formés d’une pierre, la péridotite, de couleur orange à cause du fer qu’elle contient et qui rouille à l'air libre. Elle prend parfois le nom de serpentine car le calcium qui ressort par de petites fissures lui donne l’aspect d'une peau de serpent. Ces montagnes dénudées forment un paysage désertique ou martien car il n'y a pas grand-chose qui pousse sur ce roc sauf la sarracénie pourpre, l’emblème floral de Terre-Neuve. Francine s’est rendue à Twillingate (Toulinguet) mais n’a pas pu voir d’icebergs. Elle s’est contentée de baleines et de musée d’artisanat. Elle est arrêtée au Parc Terra Nova puis s’est rendue à la pointe la plus orientale de Terre-Neuve voir le phare du cap Spear. Ensuite, elle a longé la péninsule d’Avalon jusqu’à la réserve écologique de Cape St. Mary's. Elle a trouvé la route de St. Mary’s très étroite ne permettant pas de rencontrer à moins d’arrêter car il n’y a pas d’accotements. Puis elle a remonté vers Argentia en passant par Placentia (Plaisance) afin de prendre le traversier vers Sydney au Cap-Breton. Comme les Français ont habité l’île pendant presque 70 ans beaucoup de lieux portent des noms français.

Avant l’embarquement, les autos, surtout les pneus et le dessous de la carrosserie, sont lavées pour éliminer les champignons nuisibles à la pomme de terre. La traversée dure 16 heures et il est préférable de louer une cabine pour mieux dormir. Le coût des traversées aller-retour est d’environ 1 000 $. Francine a beaucoup apprécié les mets à base de poissons et de fruits de mer de la cuisine terre-neuvienne. En complément, Gilles GUÉRARD a présenté une série de superbes photos d’icebergs, prises à Terre-Neuve, à la fin de la conférence.

Merci Francine !


Quelques photos !