L'importance de citer ses sources

L’intégrité intellectuelle, c’est payant!

Donner ses sources, c’est faire preuve d’intégrité intellectuelle en permettant à votre lecteur d’identifier les propos dont vous êtes l’auteur,  de vérifier si votre interprétation des textes est juste ou, encore, d’en critiquer la crédibilité. Faire des lectures sur un sujet montre que vous avez pris le travail à faire au sérieux au point de vous documenter. C’est une excellente manière de donner de la crédibilité à votre propos en le positionnant par rapport à ce que d’autres personnes ont déjà dit sur le même sujet.  Il ne faut donc pas être gêné de montrer que vous avez fait une recherche documentaire, car il est normal d’avoir recours à des sources extérieures lorsque l’on cherche à mieux comprendre un sujet : 

Le savoir est semblable à une chaîne à laquelle chaque chercheur ajoute des mailles. Il est donc correct et souhaitable d’utiliser les mailles des autres pour bâtir vos propres idées et démontrer votre sens critique. L’important est de citer les auteurs pour que ces emprunts leur soient attribués et ainsi éviter le plagiat 1.

Citer vos sources permet également d’assurer le respect de la propriété intellectuelle, protégée par la Loi sur le droit d’auteurs. 

Comprendre le plagiat et la fraude pour les éviter

Le plagiat, la fraude ou la tricherie, c’est l’acte de : 

− faire passer pour sien un travail, ou toute autre production constituant une évaluation, réalisé en tout ou en partie par une autre personne ou par une intelligence artificielle;

− copier, fournir ou recevoir volontairement de l’information lors d’une évaluation;

− obtenir, posséder, utiliser ou diffuser frauduleusement des questions ou réponses d’évaluation;  

− remplacer une personne ou de se faire remplacer lors d’une évaluation;

− falsifier les résultats d’évaluations;

− falsifier des données de laboratoire et de journal de bord;

− utiliser des outils non autorisés en contexte d’évaluation, par exemple une intelligence artificielle, un cellulaire, un ordinateur, une calculatrice, etc.;

- reproduire en tout ou en partie le travail d’une autre personne ou un travail généré par une intelligence artificielle, qu’il s’agisse d’un document imprimé, audiovisuel ou numérique, sans y faire expressément référence2.

Il faut savoir qu’il existe plusieurs types de plagiat. Ceux que l’on retrouve le plus fréquemment sont le plagiat de mots et le plagiat d’idées.

­­Le plagiat de mots

On désigne souvent ­ce type de plagiat par l’expression « copier-coller ». Il consiste à reprendre un ou des passages tirés d’un texte sans les mettre entre guillemets et sans les accompagner d’une note indiquant la référence du texte source. Les passages peuvent être copiés de manière intégrale ou modifiés légèrement.

Le plagiat d’idées

Il consiste à paraphraser les propos de quelqu’un, c’est-à-dire à les reformuler dans ses propres mots sans indiquer de quel texte ils sont tirés.

On peut avoir l’impression que le fait d’avoir réécrit les idées de quelqu’un dans nos propres mots nous dispense de donner nos sources. Toutefois, dire autrement ce que quelqu’un a déjà dit, c’est aussi faire du plagiat.

Exemples concrets de plagiat et de fraude

  • Copier textuellement un passage d’un livre, d’une revue ou d’une page Web  sans le mettre entre guillemets ou sans en mentionner la source.
  • Résumer l’idée originale d’un auteur en l’exprimant dans ses propres mots, mais en omettant d’en indiquer la source.
  • Traduire partiellement ou totalement un texte sans en mentionner la provenance.
  • Utiliser le travail d’une autre personne et le présenter comme le sien, et ce, même si cette personne a donné son accord.
  • Acheter un travail et le présenter comme le sien.
  • Insérer dans un travail des images, des graphiques, des données, etc. provenant de sources externes sans indiquer la provenance.
  • Dans le cadre d’un travail de création, présenter le travail de création d’une autre personne comme le sien (image, dessin, peinture, concept, etc.).
  • Réutiliser un travail produit dans un autre cours sans avoir obtenu au préalable l’accord du professeur (autoplagiat).
  • Copier, fournir ou recevoir volontairement de l’information lors d’un examen.
  • Remplacer un étudiant ou se faire remplacer lors d’un examen.
  • Obtenir, posséder ou utiliser frauduleusement des questions ou réponses d’examen.
  • Falsifier les résultats de travaux ou d’examens.
  • Pendant une évaluation, avoir en sa possession du matériel non autorisé. 
  • Faire un travail en équipe alors qu’il doit être fait individuellement.

 

Les conséquences du plagiat et de la fraude

La présence de plagiat dans un texte, même en petite quantité, constitue un manquement grave au devoir d’honnêteté intellectuelle auquel sont soumis les étudiants et les professeurs : cela témoigne du fait que l’étudiant n’a pas effectué son travail honnêtement, mais, cela rend surtout l’évaluation de l’apprentissage visé impossible, dans la mesure où le professeur ne peut plus déterminer ce qui vient de l’étudiant de ce qui vient de sources extérieures. 

Ainsi, au Cégep de Sainte-Foy, toutes les formes de plagiat sont sanctionnées conformément à l’article 6.1.12 de la Politique d’évaluation des apprentissages. Cette dernière précise que le plagiat et la fraude ainsi que la coopération à un plagiat ou à une fraude lors d’un examen ou d’un travail sont systématiquement déclarés à la Direction des études, inscrits au dossier de l’étudiant et sanctionnés selon l’échelle de sanctions suivante :

Premier manquement*

Option 1 : 0 % à l'évaluation**

Dans un cas évident de plagiat, de tricherie ou de fraude, la note « 0 » est attribuée à l’examen ou au travail concerné**.

Option 2 : Mesure de sursis**

Exceptionnellement, et lorsque des variables contextuelles significatives le justifient, un étudiant en situation de premier manquement pourrait se voir attribuer un « sursis ». L’étudiant en sursis voit la sanction « 0 % pour l’examen » suspendue, mais une note de plagiat ou de fraude demeure inscrite à son dossier étudiant. Ainsi, en cas de récidive, on attribue à l’étudiant ayant bénéficié d’un sursis la sanction prévue pour un deuxième manquement.

Deuxième manquement*

0% à l'évaluation et un échec est attribué à l'étudiant pour le cours concerné, qu’il s’agisse du même cours ou d’un autre cours.

Troisième manquement

0% à l'évaluation et d’autres sanctions, pouvant aller jusqu’au renvoi du Cégep, sont appliquées.

* D’autres sanctions pourraient être envisagées sur la base du règlement numéro 14 sur le traitement des plaintes, des sanctions et les mécanisme de recours et d'appel selon la gravité des actions posées.

** L’étudiant en situation de premier manquement doit aussi suivre la mesure éducative prévue par le Collège afin de prendre pleinement connaissance à la fois des enjeux liés au plagiat et des moyens mis à sa disposition pour l’éviter. 

Notez que les travaux des étudiants sont susceptibles d’être soumis à un détecteur de similarité. Tout étudiant ayant des doutes sur la bonne utilisation des sources bibliographiques ne doit pas hésiter à poser des questions à ses professeurs et à utiliser les outils mis à sa disposition par l’établissement.

La sanction disciplinaire est la conséquence immédiate du geste posé par le plagiaire. Dans les faits, les répercussions sont beaucoup plus nombreuses, et ce, que le fraudeur soit ou non démasqué. D’autres impacts collatéraux touchent le fraudeur lui-même : 

 

  • Il pourrait mettre en péril son avenir professionnel, voire la vie des autres selon la nature de son travail, parce qu’il n’a pas effectué les apprentissages visés par sa formation.
  • Il pourrait être tenté, par habitude, de reproduire les mêmes comportements en contexte professionnel, avec ce que cela peut impliquer de conséquences graves : intégrité entachée, perte d’un emploi, radiation d’un ordre, poursuites judiciaires, etc.

Cela dit, le fraudeur n’est pas le seul à subir les répercussions négatives de son geste. L’ensemble de la société s’en trouve affecté, car tout acte de plagiat, de tricherie ou de fraude est susceptible d’engendrer des préjudices de différentes natures : droits d’auteur brimés, perte d’équité entre les étudiants, dévaluation des diplômes, etc. Parce que la collectivité investit des sommes importantes en éducation, la dévaluation des diplômes, et par conséquent de la main-d’œuvre, représente un coût réel pour la société qui, au final, n’obtient pas le retour attendu sur son investissement.

Y avez-vous pensé?

Les images et le droit d'auteur

Saviez-vous que les photos et les images sont protégées par la loi sur le droit d'auteur, comme les documents écrits? Pour en savoir plus à ce sujet, consultez le document « Les images et le droit d'auteur ».

Les travaux d’équipe et le plagiat

Dans le contexte d’un travail d’équipe, savez-vous que vous pourriez être accusé de plagiat si le travail remis contient des passages plagiés, et ce, même si vous n’étiez pas au courant parce que votre coéquipier l’a fait à votre insu? Pour en savoir plus à ce sujet, consultez le document « Les travaux d’équipe et le plagiat : comment éviter les mauvaises surprises? ».

Capsules d'information

Copier-coller une phrase dans son travail, est-ce risqué?

 

Emprunter la calculatrice d'un ami pour faire un examen, est-ce risqué?

Partager des questions d'examen, est-ce risqué?

 

Reformuler les propos d'un auteur, est-ce risqué?

 

Le travail d'équipe et le plagiat, quels sont les risques?

1 Laurie-Anne Gignac, Philippe Lavigueur et Marie-Denise Lavoie, « Citer ses sources et éviter le plagiat », Diapason : des résultats au bout des doigts, consulté le 26 avril 2017,www.mondiapason.ca/detail-ressource#22.

 

2  Cégep de Sainte-Foy, « Politique d’évaluation des apprentissages », Cégep de Sainte-Foy, https://www.csfoy.ca/fileadmin/documents/notre_cegep/politiques_et_reglements/Politique_evaluation_apprentissages_2023.pdf