Raisonnement analogique

Le raisonnement analogique constitue un troisième type de raisonnement qu’on doit distinguer de la déduction et de l’induction. Le principe du raisonnement analogique est le semblable qu’on remarque entre deux choses.  Le point de départ du raisonnement analogique peut être singulier (Socrate), particulier (certains hommes) ou universel (tous les hommes). Cela importe peu, à condition toutefois qu'on ait au terme du raisonnement le même degré d'universalité qu'au début. Il y a raisonnement analogique lorsqu’on s’appuie sur le fait que deux choses se ressemblent sur un point pour montrer qu’elles doivent se ressembler sur un autre.

Voici un exemple  :

 De même que dans la marche naturelle du corps, lhomme ne peut savancer quen posant un pied devant lautre, de même dans la marche naturelle de lesprit, lhomme ne peut savancer quen mettant une idée devant lautre. Ce qui veut dire, en dautres termes, quil faut toujours un point dappui à lesprit comme il en faut un au corps. Le point dappui du corps, cest le sol dont le pied a sensation; le point dappui de lesprit, cest le connu, cest une vérité ou un principe dont lesprit a conscience.

Identifions les semblables qui servent de point de départ, de principe et la conclusion:

 

Premier semblable:

 

De même que pour le corps, on progresse en posant un pied devant l'autre; de même pour l'esprit on progresse en mettant une idée devant l'autre.

 

Second semblable:

 

Pour ce faire le corps s'appuie sur un point d'appui : le sol.

 

Conclusion: donc l'esprit doit aussi s'appuyer sur un point d'appui : ce qui est plus connu, c'est-à-dire un principe dont l'esprit a conscience.

 

À la différence de l’induction, on remarque qu’on ne parvient pas, dans la conclusion, à une connaissance plus universelle que dans l’antécédent.